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THE BOOKS

 

 

"La nuit sera longue"

 

Entrez dans une longue nuit dont vous ne sortirez qu'au terme de ces 16 récits.

 

Rencontrez ce bon Théodor Shumberg qui commit une seule faute, mais oh combien fatale. Passez Noël avec la famille de Bertrand et mangez, peut-être, du saumon. Baladez-vous au coté de ce randonneur passioné dans les Vosges idylliques qui, pourtant, vous mènerons au cauchemar. Accompagnez le chevalier qui sauve la neige, le joggeur du parc de l'ancien monastère. Retrouvez -vous sous les feux de l'ennemi et tremblez de bien d'autres aventures.

 

A commander par mail : roumegil@yahoo.fr   - 14€ (+ frais de port)

CONCOURS DE NOUVELLES 2013

"BREVES DE SANG D'ENCRE"

 

Organisateurs:

- Librairie Lucioles

- MJC de Vienne

- Association Sang d'encre"

- L'Atelier des Carmes

 

2eme prix

Gilles ROUMEGIERAS alias "LaurCéli" pour sa nouvelle:

"Le petit tailleur vert pomme"

 

"Merci aux membres du jury d'avoir été sensible à ma prose et de m'avoir récompensé"

LES REGLES DU CONCOURS

 

sujet : catégorie polar / roman noir
La nouvelle comportera un titre.
Le texte devra obligatoirement commencer par cette phrase :
Mathilde sortit son agenda et nota : "Le type qui est assis à ma gauche se fout de ma gueule."
et terminer par celle-ci ( il sera accepté une ou deux phrases après) :
Enfin, après un long silence :
- Adieu, petit tailleur...
Et ils fermèrent les portes à clef en s'en allant.

 

Le texte sera compris entre 2 et 3 pages maximum.

 

"Comme vous pouvez le constater, l'obligation de commencer et de finir par deux phrases qui n'ont rien en commun est un travail ardue.

Mais, justement, c'est ce qui rend le challenge intéressant"
 

LA NOUVELLE DE LAURCELI - 2eme PRIX

                                                            LE PETIT TAILLEUR VERT-POMME


Mathilde sortit son agenda et nota : « Le type qui est assis à ma gauche se fout de ma gueule Â».
Elle leva la tête, pensive. « Il s’imagine que je ne le vois pas. Que je ne remarque pas ses mimiques avec ses potes. Les regards esquissés. Les rires étouffés. Vont-ils continuer longtemps ? Â».
Elle reprend la plume : « Pensent-ils que je ne vais pas réagir ? Â» écrit-elle à la page Mardi.
Elle but une gorgée de son Monaco. Elle savait qu’elle ne réagirait pas. Elle savait qu’elle ne réagissait jamais.
Elle le sut dès l’adolescence. Lorsqu’elle commença à prendre du poids. Tout au fond de son être, elle comprenait déjà. Aucun brin de volonté. Aucun soupçon de révolte. Juste un énorme légume laissant la vie et la graisse l’envahir.
L’après-midi de mardi reçut le message suivant : « Tout ça à cause de Maman Â». Un message constamment répété dans ses agendas.
Sa mère la considérait toujours comme une enfant. Elle l’appelait « Mon bijou Â». A 24 ans !!
Aucune parole l’obligeant à réagir. Aucun encouragement l’amenant à prendre conscience de son immobilité. Alors. Toute son amertume, toute cette bile, toutes ses révoltes s’écrivaient, page après page, sur ses agendas. Depuis si longtemps, elle les remplissait, jour après jour, de réflexions, phrases assassines, réponses qu’elle n’osait exprimer ouvertement. Un recueil refouloir.
- Bonjour.
Elle sursauta à la vue de ce beau brun qui l’abordait. Elle balbutia un bonjour étonné. Il se pencha vers elle et lui susurra à l’oreille.
- Venez, je vous emmène loin de ces abrutis moqueurs.
Elle ne comprit pas vraiment, mais rangea rapidement l’agenda dans son sac, prit la main tendue de l’homme et se laissa guider vers la sortie du bar. Elle eut le temps d’apercevoir le regard interloqué des trois abrutis de la table d’à côté. Ils ne comprenaient certainement pas pourquoi un si bel homme pouvait s’intéresser à un boudin.


Sur le trottoir, il l’entraîna sans lui lâcher la main, Elle ressentait la chaleur de sa paume. Elle se laissait guider, n’osant poser de questions, ni même le regarder.
- Désolé de vous avoir abordé ainsi, mais je ne supporte pas que l’on se moque d’une jeune femme. Ce sont, pardonnez-moi l’expression, des cons.
Il marchait droit devant lui. Elle le suivait, intimidée.
- Vous ne trouvez pas ?
Elle mit du temps pour oser le regarder. Elle jeta un rapide coup d’œil. Il était grand, les yeux verts, trente-cinq ans tout au plus.
- Peut-être, balbutia-t-elle, c’est à cause de mon tailleur, il est ridicule.
Il pencha la tête, croisant son regard.
- Il n’a rien de ridicule. Si vous vous sentez bien dans ce tailleur, c’est votre choix.
Hésitante, elle mit du temps à avouer.
- Justement, ce n’est pas mon choix. C’est plutôt celui de ma mère. Elle insiste toujours pour m’emmener aux magasins. Elle me fait une scène si je ne veux pas prendre les vêtements qui lui plaisent. Je n’arrive pas à dire non (et pourtant il y a tant de « non Â» dans ses agendas).
Elle regretta ses paroles. Maintenant, il allait la prendre pour une gourde, accrochée aux jupons de sa mère.
Comme il ne disait rien, inquiète, elle ajouta.
- Ce tailleur vert pomme est ridicule sur moi. En plus il est trop petit. Il me boudine.
- Je vois que votre mère est disons…un peu étouffante.
- C’est un peu ça oui.
- Peut-être vous manque-t-il un homme à vos côtés qui vous protège et parfois, remette votre mère à sa place.
- Peut-être oui.
- L’homme lui prit le bras. Elle imaginait ses muscles. Se pourrait-il ? Elle se mit à espérer. Elle se redressa, gagnait en confiance et en fierté. Elle aimait se promener au bras de ce bel inconnu.
- Accepteriez-vous de venir boire un verre chez moi ?
Elle rêvait peut-être.
Il ajouta.

- Soyez rassurée Mademoiselle, je n’ai pas d’intention malhonnête. je suis un gentleman.
Elle pensa qu’elle ne serait pas vraiment gênée s’il ne se comportait pas en parfait gentleman. S’il lui venait quelques idées osées. Elle rougit à cette pensée.


Elle se retrouva dans une grande demeure, en pleine campagne, à boire un porto avec Jonas (c’était le prénom de son Apollon). Elle oubliait totalement d’écrire dans son agenda.

Lorsqu’il la prit dans ses bras, qu’il la renversa gentiment sur le divan, elle ferma les yeux et son corps s’enflamma. Son cerveau effaça aussitôt de sa mémoire son unique expérience sexuelle. Sa défloraison express (moins de 5 minutes) par un lointain cousin laid et ignorant. Il l’embrassa. Lui caressa les cheveux. Lui passa tendrement  la main autour du cou et lui brisa la nuque d’un geste sec et précis. Elle mourut aussitôt.


Jonas appela sa femme. Ils glissèrent le corps inanimé dans la maison, le jardin. S’engagèrent dans les dépendances. Descendirent; leurs pas rythmés par le bruit creux de la tête de Mathilde cognant les marches d’escalier. Ils passèrent plusieurs salles, de plus en plus sombre, de plus en plus froide.
Enfin, arrivés dans une cave puant l’humidité et le rance, Ils laissèrent le corps
- Tu crois que ça ira
- Oui, ils en auront pour un bon moment avec elle dit la femme d’un ton inexpressif.
Ils regardèrent le cadavre. Comme s’ils hésitaient.
Enfin, après un long silence :-
- Adieu petit tailleur.
Et ils fermèrent la porte à clef en s’en allant.

Une grille métallique s’ouvrit dans un grincement. Les chiens-loups se jetèrent sur l’énorme morceau de viande et commencèrent à déchiqueter le petit tailleur vert-pomme.

 

                                                                                                                       "LaurCéli" - octobre 2013

ILLUSRATION DE LA NOUVELLE "Le petit tailleur vert pomme"

par Alexis SEGARRA

"Une illustration, "bien noire" que j'aime beaucoup - Bravo et merci à Alexis"

Le nouveau recueil de nouvelles de "LaurCéli" vient de paraître

Octobre 2013

Novembre 2013

Décembre 2013

"Le temps gris et les longues soirées d'hiver sont propices à l'écriture de récits noirs.

D'autres nouvelles viennent enrichir la liste déjà longue de mes écrits. Certaines inspirées par la participation à un concours, d'autres qui naissent spontanément.

En cette fin d'année, je vous annonce la création de :

- Mustang et superstition.

- Sa dernière photo.

- Jugement dernier.

- Fred.

Des récits que vous retrouverez dans un nouveau recueil"

Bientôt LE ROMAN

 

"Comme certains le savent, mon roman est en cours de finition et sera, je l'espère, édité (Auto-édition) dans le courant du premier trimestre 2014.

Une histoire qui vous entrainera dans un  thriller policier et fantastique, avec en prime une hitoire d'amour.

Tous les ingrédients réunit pour que vous preniez autant de plaisir à le lire que j'en ai eu à l'écrire.

Bientôt, j'en dévoilerai plus et sachez déjà que l'action se déroule dans un pays que j'adore et qui regorge encore de légendes et de lieux où la nature préserve son coté austère et magnifique"                               

                                                                                       "LaurCéli"

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